Allez, zou, la page se tourne sur nos beaux espoirs de travail en suisse: réponse négative, retour à la réalité. On continuera à galérer avec nos revenus actuels, et on arrête illico de penser qu'on partira un jour en vacances.

Soupirrrr.....

Allons bon, tant qu'on a la santé, après tout...)

Ces derniers temps je me suis sentie oppressée par la nécessité absolue et urgente de "trouver" un but à ma vie professionnelle. L'échéance de la reprise du boulot se profile et à l'allure à laquelle passe le temps, on peut dire que c'est presque demain que cette période courte et transitoire du congé parental prendra fin.

Cette oppression m'empêche de vivre correctement les 3 derniers mois pendant lesquels je suis sensée me vouer à mes enfants. J'ai passé un temps inavouable à surfer les sites listant les différents métiers qui existent et il m'est tragique de constater que rien ne me parait être un "bon plan" pour mon reclassement.

Créer, ce serait mon rêve mais je n'ai ni argent ni idée géniale. Alors c'est pas évident...

Il m'est apparu toutefois une vérité qui me fait un peu de bien, qui me conforte et m'apaise légèrement: dans l'optique où je n'ai pas vraiment d'idée particulière de reconversion, pas d'envie ni d'intérêt, il y a bien un domaine qui pourrait me convenir et que je sens "compatible" avec l'avenir, ou plutôt, la vieillesse, critère non négligeable. Il s'agit de l'administration, le secrétariat. Je pense que je pourrais y trouver mon compte et il y a des débouchés.

Je pourrais donc me faire virer du match, prétendre à de la formation dans ce domaine, préparer les concours administratifs, et un jour en décrocher un et recommencer tranquillement derrière un bureau. POurquoi pas, après tout, ça ne me parait pas pire que persévérer dans la distri, où je n'ai plus rien à faire, et ça, j'en suis certaine à 200%...

Je vais pas bien aujourd'hui, moral à plat, fatigue, on pourrait croire que je suis en état dépressif. J'ai de nouveau pété les plombs avec les gamins ce matin, en l'espace de quelques secondes je me suis transformé en cette chose que je deviens quand je ne me contiens plus. Cette chose que je hais, qui est effroyable et qui marquera mes enfants. Je crois que je suis comme ça parce que tout simplement, je ne suis pas heureuse...et je l'exprime comme ça... Que faire? Comment savoir ce qui me manque? Ce dont j'ai besoin? Est-ce de l'amour? Une révélation professionnelle? Du calme, tout simplement, un nouvel environnement? Ou bien, tout ça...?? En tout cas quelque chose ne tourne pas rond chez moi et je ne sais pas comment en guérir... Peut-être que pour commencer il faudrait que j'en parle? A Francis? Sauf que j'ai pas envie d'étaler ma misère aux yeux des autres...j'ai tellement honte de moi...de cette personne bancale que je suis... Je suis des fois immonde avec mes marmots alors qu'ils sont tout ce que j'ai...

Une bonne semaine de régime plus tard, me voilà allégée d'un gros kilo et me sens déjà mieux dans mes baskets. Enfin, physiquement, parce que niveau psychique, c'est comme d'hab. Toujours les mêmes questions, les mêmes tourments, les mêmes trucs qui reviennent. Et surtout l'attente d'une réponse de la Suisse pour Zou qui se fait si longue que je commence à penser que c'est cuit. Et qu'en guise de réponse, il n'y aura qu'un lourd silence, qui entretient malgré tout l'espoir et nous empêche d'avancer, comme part exemple pour cette maison qu'on aimerait trouver. Comment se lancer dans des recherches si on ne sait pas s'il est préférable de ne pas s'éloigner de la Suisse...En même temps, une maison au prix de notre appart sans aller à perpète, c'est aussi mission impossible...

Mes jours passent si vite, c'est affolant, je n'avais jamais eu cette sensation...

Je croule sous les choses à faire, mais tant mieux, au moins je ne m'ennuie pas...

Mon congé parental prendra bientôt fin, il va falloir affronter la phase de licenciement, qui sera sans aucun doute une source de stress importante, et ensuite, prendre le taureau par les cornes pour me diriger vers "autre chose".

Seulement, cet autre chose, pour l'instant, je ne sais pas encore ce que c'est, et je ne veux pas que ce soit n'importe quoi. A cette période de ma vie, à mon âge, c'est ma dernière chance de me reconvertir, de trouver ce qui va me plaire, ce pour quoi j'aurai plaisir à me lever le matin, ce qui me permettra d'être en harmonie avec moi-même.

Je me cherche, je réfléchis beaucoup, j'analyse...je sens que ça pourrait venir, que je suis à l'aube de quelque chose, mais pour l'instant j'ai les yeux bandés.

Je sais par contre qu'il me faut un travail:

- hors distribution
- sans esprit de compétition ni rendement
- plus de management
- sans stress, sans pression
- sans objectifs de rentabilité financière

- peut-être dans le milieu de la nature (fleurs, plantes)
- peut-être dans le milieu du bien-être (relaxation, soins corporels, esthétique...)

Cette liste n'est bien sûr pas exhaustive et j'espère bien rajouter doucement des critères, des idées, et parvenir à quelque chose de concret.

Voilà, depuis ce matin je me suis replongée dans un énième régime, comme à chaque fois parce que je ne me sens pas bien dans mon corps, bien que n'étant pas spécialement "grosse", certains bourrelets mal placés me pourrissent le moral.

J'ai beau me dire que je suis ridicule de m'empoisonner la vie avec des régimes qui ne servent à rien, je n'arrive pas à me résoudre à être difforme.

Alors, dans le fond, ça tombe sous le sens...pas bien dans sa peau? Action!

J'ai repris le WW et j'ai l'intention de compléter avec du sport...même si je me connais et que je doute que ça dure longtemps...une fois de plus, pourquoi pas tenter d'y croire, une énième fois...pour la bonne cause? Je e peux pas faire autrement de toutes façons, si je veux me sentir bien. Et puis, un régime intelligent (pour une fois) où je mangerai un peu plus de FL ne peut que me faire du bien!

Une énième fois, je constate avec amertume qu'il serait grand temps pour moi de faire un peu de sport. Non seulement, pour bouger, avoir une activité physique, mais surtout, pour tenter de me débarrasser d'une certaine disgrâce au niveau des hanches, du bide et des cuisses. Comme la majorité des nanas, quoi!

Mais pourquoi bon sang ne suis-je pas foutue de me prendre par la main, de me motiver un peu et de bouger mon derrière? Depuis le temps que je me le dis, cette réflexion aurait dû faire son chemin et porter ses fruits...mais non. Et pourtant il FAUT que je le fasse, je me sentirai tellement mieux si pour une fois je prenais le taureau par les cornes.

Il faut que lundi, j'ai monté ma stratégie sport. Il le faut...

Recherche maison...

...où il fasse bon vivre avec 2 enfants en bas âge...

Une maison où ils pourraient jouer, rire, crier, se disputer, s'ébattre en toute liberté, sans craindre de gêner les voisins au dessus, en dessous, à gauche et à droite...

Une maison où l'on pourrait parler sans que toute une cage d'escalier entende de quoi il s'agit...

Une maison où je pourrais m'exprimer, gueuler si j'en ai envie, écouter la musique comme je l'aime, inviter les copains de mon fils le mercredi...

Une maison où je pourrais...m'éclater chez moi...

Une maison avec un jardin, des arbres, un petit bout de terrain pour mes petits bonshommes, un petit bout de terre où mettre des fleurs, un peu d'herbe pour s'y asseoir, pour y poser une table, pour se sentir bien...

Une maison bien pensée, avec des placards, une belle cuisine, une salle de jeux pour les enfants, une pièce pour le linge...

Une maison loin du bruit, loin du stress de la ville, loin de tout ce qui m'agresse au quotidien...

Une maison pour apprécier la vie...

Je vis au travers de mes enfants. Mon monde est tellement clos qu'ils sont pour ainsi dire les acteurs principaux de ma scène. D'une part, parce qu'à part eux, je ne vois pas grand monde...et d'autre part, parce que je les aime tellement qu'ils sont tout naturellement numéro 1 dans mes préoccupations.

Je ne me sens pas bonne mère pour eux pour autant, combien de fois chaque jour je pourrais me baffer d'avoir mal agi avec eux...Mon impulsivité me pousse souvent hors de moi, et les mots dépassent les pensées; je leur parle mal, je crie, je m'énerve au moindre pet de travers. A la seconde suivante, je regrette déjà de m'être emportée, mais c'est, à l'heure qu'il est, quelque chose d'incontrôlable en moi.

Pourquoi suis-je tellement intransigeante avec eux dès qu'ils n'ont pas une attitude qui me convient? J'ai l'impression que j'attends d'eux des réactions d'adulte, alors qu'ils n'ont que 3 et 7 ans!

Je m'énerve si vite, pourquoi ne suis-je pas plus zen, plus souple, plus humaine???? Pourquoi tout prend-il toujours des proportions démesurées chez moi? Pourquoi suis-je tellement exigeante avec ma progéniture et tellement peu avec moi-même???

Je crois que c'est par là qu'il faut commencer, car c'est là qu'il y a vraiment un gros problème. S'il est vrai que l'énergie passe par la nourriture, alors il faut bien se dire que la qualité de l'alimentation est primordiale. Et il n'est pas seulement question d'énergie, il est avant tout question de santé et de bien-être.

Moi-même ayant des goûts assez restrictifs, pour faire la popotte, c'est pas évident. Je m'évertue cependant à faire des plats que je ne mange pas, pour les autres, mais c'est vrai que c'est rare.
Mon fils aîné s'en sort assez bien et mange assez varié.
Mon homme, qui lui mange de tout, se voit bien souvent privé de certaines choses qu'il aime, qu'il mangerait volontiers.
Mon fils cadet, quant à lui, ne goûte à rien de nouveau, n'aime pas grand-chose, a une alimentation très très limitée et des apports nutritionnels bien loin de la norme.

Bien souvent, les repas sont conflictuels et difficiles. Principalement à cause du petit, qui ne mangerait que des pâtes si on l'écoutait.

Je me sens responsable de ce Grand N'importe quoi ambiant, car je choisis quasiment toujours la solution de facilité, qui consiste à leur faire ce qu'ils aiment et ce que j'aime, en dépit du bon sens.

Résultat: notre alimentation est essentiellement constituée de féculents et de viandes, et pauvre en légumes, en fruits; trop grasse, trop riche, déséquilibrée, incohérente, notre alimentation devient GAVANTE et j'avoue que je commence à me sentir très, très mal à l'aise vis-à-vis de ça. Et pour cause!!!

Le pire, c'est que quand j'agis de la sorte, je culpabilise en même temps, je suis bien consciente de ne pas faire mon devoir de mère en ne prêtant pas assez attention à ce qui est bon et mauvais pour eux. Et là, je parle de mes enfants, mais c'est valable aussi pour mon homme et moi-même.

Il est urgent de faire quelque chose, de réagir, de tout restructurer. Je ne sais pas trop comment, tout ça me parait être une entreprise énorme à gérer, mais je dois le faire.